par Matt » Ven 12 Jan 2007, 13:37
MON AMI
A toi, mon ami, qui a cru qu’avant toute autre chose,
Elle devait passer
Toi, qui t’es aveuglé, et a renié ceux que tu appelais « frères »,
Ceux-là qui, hier, toujours à ton côté, prévenaient ta chute.
Aujourd’hui, mon ami, tu ne les reconnais plus pour tiens.
Tu ne les visites qu’à la nuit, lorsqu’elle s’en va,
Et ne les laisse entrer en ton domaine que lorsqu’elle
Les y accepte pour un moment.
Et pourtant, mon ami, regarde-la.
Elle n’est déjà plus jeune, et n’est même plus jolie.
De sa mère, connue de tous pour n’être qu’une vile mégère,
Elle prend les traits, elle prend le fiel.
Elle exige, mon ami, elle ordonne, elle défend
Et toi, docilement, tu obéïs.
N’es-tu donc plus un homme ?
Qu’es-tu devenu pour te laisser traiter ainsi ?
Un jour peut-être, mon ami, tu t’éveilleras,
Et tu t’apercevras du lamentable gâchis
Que furent ces années passées près d’elle
A éloigner ceux qui pourtant t’estimaient
Mais ce jour, mon ami, tu seras seul,
Et n’auras plus le choix qu’entre elle, vieille et acariâtre,
Et ta solitude, qui ne saurait être pire.
Je te souhaite, mon ami, un brillant avenir
Même si le sort que tu t’es scellé, je crois
T’emmène , loin de nous, vers la nuit de tes jours.
Alors Adieu, mon frère, et puisse le vent porter jusqu’à toi mes regrets éternels…
Croyez fermement à ce en quoi vous croyez,
N'en démordez pas jusqu'à ce que ou l'évidence ou bien l'expérience vous prouve que vous avez tort,
N'oubliez pas que si l'empereur semble être à poil c'est que l'empereur est à poil,
Que dans la vie le mensonge et la vérité ne font pas bon ménage,
Et par ailleurs qu'il n'est aucune facette de l'existence, pas une petite misère ou une grande
Qu'on ne puisse relativiser devant une pizza.