par Kaede » Lun 13 Août 2007, 13:53
Me voilà donc au bureau, en ce grisonnant lundi d'aout. Et la moindre des choses que je puisse dire, c'est que je m'y ennuie ferme.
Il apparait que la plupart des clients que je cotoie annuellement sont des aoutiens, de cette caste d'être humains qui triment tout le mois de juillet, puis quittent leur cocon en aout pour de plus chaudes et ensoleillées contrées.
Je ne saurai que trop les comprendre. Moi même je ne suis pas encore partie en congés, et les quelques centaines d'heures qui me séparent encore de ce moment de douce félicité me sont d'une rare violence.
J'avais pourtant tenté d'être prévoyante, et avait emmené de quoi distraire mon esprit. Hélas, la clientèle est trop peu présente, et deux tomes de furuba furent engloutis en une matinée. Me voilà donc ici, fort marrie. Je n'aurai pu charger outre mesure mon sac de livres et de distractions, mon homme ayant décidé que tant que nous étions au même endroit, il squatterait ma nintendo DS, me voila même dans l'impossibilité d'aller rendre un peu de ce que je dois à Tom Nook, le raton laveur usurier d' Animal Crossing.
Au sujet d'AC, si je puis me permettre, n'achetez jamais ce jeu si vous avez une DS. Non, résiste petit scarabée, car de cet achat résultera sans nul doute la perte irrémédiable du peu de fierté et d'ego qu'il te restait encore. Car tel est le résultat pour qui joue à une simulation de vie, où l'objectif principal est de rembourser les sommes engagées par le personnage qui détient déjà le monopole sur les objets de première nécessité du village. C'est un peu Dieu tout puissant, sauf qu'il a une queue zébrée.
Mais le temps passe, il es 14h42 et nul ne vient troubler ma solitude. Dans Furuba, ou Fruits Basket pour les non-initiés, je viens de finir le tome 17, Tohru vient d'apprendre qu'il est possible de faire lever la malédiction qui pèse sur la famille Sôma, et le lecteur découvre que Kyo a rencontré, enfant, Kyoko, la mère de Tohru, sans se douter une seule seconde qu'un jour, des années plus tard, il rencontrerait enfin celle qui faisait le bonheur de cette jeune femme au coeur brisé.
Furuba, c'est bien. Là, par contre, allez dans une librairie, cherchez en le premier tome, et savourez. Enfin, il ne faut pas s'arrêter au premier tome pour se faire une opinion. En fait, l'histoire part dans une direction, puis bifurque au bout de 14 ou 15 tomes, pour devenir plus adulte.
C'est un peu comme Harry Potter. Au début, c'est tout mignon, et plus le héros grandit, plus il lui arrive de choses horribles.
Tohru est un peu comme ça. Bon, elle reste la douce fille perpétuellement dans la lune, toujours souriante, et qui ne prête attention à rien, mais qui a le pouvoir extraordinaire de rendre les gens de son entourage moins tourmentés.
Je ne raconterai pas l'histoire de Fruits Basket, lisez, vous saurez.
Il est 14h48 et je me rends compte que j'écris quand meme super vite au clavier. Mes ongles frappent les touches en cadence, et presque on pourrait en tirer une mélodie.
D'ailleurs, n'avez vous jamais remarqué que les touches ne produisaient pas toutes le même son? la touche espace, surtout... suivant là où elle est frappée, elle émet un autre son. Enfin, c'est surtout le cas pour le clavier que j'utilise au bureau, un IBM, et j'ignore si c'est le cas pour tous les claviers du monde!
Bon, il est 14h52... et toujours personne. J'ai envie d'un café.